FAQ

J’aimerais travailler comme correcteur…

Non, il n’est pas obligatoire d’avoir un diplôme en poche pour exercer ce métier. Mais c’est un plus indéniable. Il est hautement recommandé de suivre un stage de formation proposé par un organisme spécialisé. Le niveau minimum exigé est en général le bac, mais les stagiaires ont souvent un niveau bac + 2 à bac + 5. Toutefois, l’éditeur peut privilégier l’expérience et la compétence à la possession d’un diplôme… Voir aussi : Le métier de correcteur

De tout ! Romans, ouvrages techniques, documents de communication, sites internet, thèses, journaux… Le correcteur intervient sur les textes à différentes étapes : préparation du manuscrit, relecture des épreuves, décoquillage. Voir aussi : Le métier de correcteur

S’il arrive encore au correcteur de travailler sur des épreuves papier, la révision se fait la plupart du temps sur traitement de texte, document pdf, logiciel de PAO ou directement en ligne. Il est donc essentiel de maîtriser l’outil informatique.

Il ne suffit pas d’aimer lire pour devenir correcteur, loin de là ! Connaître et appliquer les règles typographiques, grammaticales et orthographiques, pointer les incohérences de l’information, veiller à la clarté de la mise en page, tout cela a un objectif : faciliter la lecture. Et le seul fait d’être un lecteur « bon en orthographe » n’est pas suffisant pour maîtriser tous ces aspects. Outre l’aspect physique (passer des heures assis devant un écran), la mémoire visuelle est essentielle, ainsi qu’une certaine névrose pour rechercher la petite bête et douter à bon escient !

Test : Avez-vous l’œil du correcteur ?

Oui, le Syndicat des correcteurs existe depuis 1881 et est devenu il y a peu une section de métier dans le Syndicat général du livre et de la communication écrite CGT. Pour davantage d’informations : Syndicat des correcteurs.

Oui, la correction ne se restreint pas au monde de l’édition. Bien que de moins en moins nombreux et voyant leur profession menacée, les correcteurs de presse existent, principalement dans la presse quotidienne nationale (ils ont depuis longtemps disparu des quotidiens régionaux…). Il est aussi possible d’exercer dans la presse magazine.

Les supports écrits sont multiples et multipliés par le média Internet. Le correcteur devrait donc avoir de beaux jours devant lui… si les entreprises d’édition et de presse, sous couvert de recherche d’économies, ne dégradaient pas les conditions d’exercice du métier, déjà bien mises à mal par la création du statut d’autoentrepreneur (désormais « microentrepreneur »).

Le correcteur, naguère employé des maisons d’édition ou des imprimeries, voit depuis une dizaine d’années son statut de salarié remis en cause par ses employeurs, qui choisissent le plus souvent d’externaliser cette tâche pour ne pas avoir à en supporter les charges. Sa formation par des organismes compétents et reconnus est, elle, concurrencée par des microentrepreneurs peu ou pas formés, qui, se prévalant d’une bonne orthographe et d’un goût pour la lecture (or une bonne correction va largement au-delà d’une révision orthographique et grammaticale), proposent des services de « correction ». Si les tarifs sont alors, pour le donneur d’ordre, un peu plus attractifs, le service rendu est, lui, rarement à la hauteur de celui qu’un correcteur formé est à même de délivrer — et, la piètre qualité des supports écrits devenant la norme, auteur, lecteur, éditeur et correcteur entrent dans un cercle vicieux…

Aujourd’hui, c’est délicat de vivre de la seule activité de correcteur. Certains de nos adhérents y parviennent, mais la plupart exercent parallèlement une autre activité, liée à l’écriture ou non. Se lancer dans le métier aujourd’hui est risqué, les maisons d’édition et de presse préférant se passer des compétences d’un correcteur professionnel…

Il n’existe pas de formation spécifique à la correction en breton, mais un correcteur maîtrisant parfaitement le breton écrit peut se lancer.

Il est impossible de donner un tarif standard. Le devis est établi en fonction du type de relecture à effectuer (préparation de copie, relecture en première…), du support (papier, informatique − traitement de texte ou pdf…) et du nombre de signes de l’ouvrage. Il existe un barème national déterminé par les représentants des éditeurs et des correcteurs.

Là aussi, cela dépend du type de correction et du nombre de signes. Le correcteur émet un devis en spécifiant un délai en fonction de ces paramètres, au vu du texte à corriger. Sauf difficultés imprévues, et sous réserve que le correcteur soit pleinement disponible au moment de la commande, un ouvrage moyen, soit environ 300 000 signes, peut être corrigé en une semaine.

Selon le support (papier ou informatique), le rendu est différent : sur papier, les corrections sont signalées par les signes typographiques de correction en vigueur ; sur traitement de texte, le suivi de modifications les fait apparaître, accompagnées de commentaires le cas échéant.

Nous ne comptons pas actuellement parmi nos membres de brittophones suffisamment aguerris pour proposer un travail de relecture professionnelle en breton. Vous pouvez éventuellement prendre contact avec Kuzul ar brezhoneg, qui offre des services de relecture, ou vous renseigner auprès de l’Office public de la langue bretonne.

Non ! Même un correcteur chevronné peut laisser passer quelques coquilles ! Mais il est, avec l’auteur, le seul à avoir lu plusieurs fois le texte attentivement. Il reste indispensable pour assurer à l’auteur la mise en valeur de son texte dans le respect de son style et garantir au lecteur une lecture agréable et fiable. Son travail n’est visible que lorsqu’il est mal fait…