À la suite de son intervention aux Rencontres nationales du Goncourt des lycéens, en décembre 2021, Anne-Soazig Brochoire, correctrice membre de l’association Correcteurs en Bretagne, a fait l’objet d’un bel article, mettant la profession de correcteur à l’honneur. Au-delà du portrait d’une correctrice passionnée par son métier, il dresse un panorama assez complet du travail − des travaux − du correcteur. Non, celui-ci ne se contente pas de relever les accords de participes passés fautifs, la grammaire bancale ou les coquilles ! Anne-Soazig, comme tous ses collègues correcteurs professionnels, « cible tout ce qui nuit à la lisibilité et à l’intelligibilité du texte voué à la publication » : repérage des incohérences sur le fond, mise en page homogène, marche typographique, etc. font partie de la révision.
Et l’on aime la comparaison avec la haute couture : « Si [la correctrice] travaillait dans le milieu de la mode, elle serait celle qui donne un petit coup de fer juste avant le défilé ; elle ne dessine pas les modèles, elle ne sait pas coudre, mais elle efface les derniers faux plis disgracieux ! »